Vendredi 16 août 2002
 Sortie en mer

 

Sortie KIFANLO
spéciale ornithos

Rendez-vous 8h00, malheureusement les retardataires sont toujours là, certains ne partiront pas d’autres pensent que 25mn de retard ne méritent pas un petit mot d’excuse (signe des temps) le capitaine nous fait remarquer que ces désistements sont désormais monnaie courante et que les remboursements sont exigés !!! Incivilités qu’ils disaient, respect qu’ils réclament, y vient d’où l’exemple ?

Sur ces réflexions brumeuses nous sommes enfin partis dans la brume, pas de bol première grosse brume depuis l’automne dernier. C’est pas grave on les verra de plus près et puis ça va se lever. Il fait bon, la mer est quand même bien calme la température un peu lourde et la brume ne fait qu‘exciter nos regards. Rapidement les premiers puffins des baléares et  fous de bassan croisent l’arrière du bateau. A ce moment nous pouvons remercier l’équipage qui a pris la peine de conserver une partie de la pêche de la veille pour nous permettre de maintenir les oiseaux.

 
Fou de Bassan, par Charles Dupé

 

A cinq miles les choses sérieuses commencent puisque notre premier majeur vient tourner autour du bateau. Les océanites tempête sont bien présents sur l’arrière et ne nous quitteront plus pendant toute la sortie. Et puis se succéderont les tridactyles, sternes pierregarin, mouettes ainsi que deux sabines parmi les goélands et les fous. A 7 miles deux majeurs, à 8 miles encore deux majeurs, une artique. Le Grand labbe se manifeste régulièrement avec une intervention spectaculaire lors du relevé de chalut sur les radeaux attendant la fin de la manœuvre, une guifette noire nous accompagne un long moment. Posés dans un radeau 8 majeurs apparemment en plumage neuf, un guillemot. 10 miles la cerise sur le gâteau 1,2 puis 3 fuligineux.. Et puis encore 3 majeurs qui font le tour du bateau …, et puis au total ça fait 22 majeurs.

 
Sterne arctique, par C. Dupé

Un fulmar s’envole vers la brume, les tempêtes passent à 5m de l’étrave. Un passereau non identifié passe dans la brume, un insecte tourne autour du mat un long moment.

Le retour s’accompagne d’une folie de goélands se jetant sur les restes de pêche. Quelle belle matinée plein les yeux et pourtant une question subsistera. Y avait-il d’autres merveilles cachées dans la brume ?

Merci Olivier.

 

André Barzic