SUIVIS 2003
 Jardin des Salines

NOTE SUR LA REPRODUCTION DES LIMICOLES SUR LE SITE DU JARDIN DES SALINES (LES SABLES D'OLONNE)

Le suivi n'a pu être réalisé que sur un peu plus d'un mois sur le site. Cependant, les résultats montrent de toute manière des effectifs très intéressants, à l'échelle de ce marais en particulier, comme à l'échelle du pays d'Olonne en général.

LE
site  

Le " Jardin des Salines " est un site pédagogique qui tente de valoriser l'histoire du sel et la pratique des marais salants. Ainsi, un sentier entraîne le public au milieu des salines en exploitation, et des illustrations documentaires parsemées au long du parcours explique les origines des exploitations de sel et l'importance culturelle que représente ce condiment au sein du Pays d'Olonne. Le jardin des Salines doit représenter une douzaine d'hectare environ. L'espace est partagé entre les marais salants exploités, les aménagements d'accueil du public et une partie non exploitée. C'est cette dernière partie qui est géré depuis deux ans pour favoriser le cantonnement des espèces d'oiseaux. Cela concerne principalement deux anciens marais salants :

LES CONDITIONS
d'observation et les limites

Les observations sur le site ont été réalisées en fonction de ma disponibilité. Ma présence étant avant tout professionnelle, le suivi n'a vraiment pu être assuré que du 23 juin au 13 août 2003. De plus, certains contrôles n'ont pu être exhaustifs. Les résultats présentés ne sont qu'une synthèse au mieux des observations et remarques répertoriées. Les effectifs sont les nombres minimums sûrs d'individus éclos ou envolés sur le site. L'absence en début de saison ne m'a pas permis de répertorier les premières nichées qui aurait été victime d'une montée des eaux dans le bassin (erreur de manipulation). Les résultats présentés concernerait donc des deuxième nichées. Il est à noter de plus que pour le Petit gravelot, seule la présence a pu être vérifiée : sa reproduction sur le site est probable, mais n'a jamais été confirmée. Enfin, pour ce qui est du matériel d'observation, bien que dans la plupart des cas les jumelles 10x42 suffisent, certaines conditions auraient peut-être méritées une longue vue.

LES
résultats

Les résultats chiffrés s'appliquent donc à trois espèces : l'Avocette élégante (Recurvirostra avocetta), l'Echasse blanche (Himanthopus himanthopus) et le Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus).

Avocette élégante (Recurvirostra avocetta) : Le nombre d'oiseaux différents nés cette année est de 41 individus. Soit un nombre minimum de 11 nichées (avec au mieux 4 œufs par nid). Les premières nichées sont observées dans la dernière semaine de juin, alors que la dernière nichée a éclos aux alentours du 31 juillet. Une prospection sur site à la mi-août vient compléter ces informations : 6 nichées abandonnées sont retrouvées respectivement de 1 œuf, 1 œuf (restes de nichées), 2 œufs, 2 oeufs, 4 œufs(qui sont des nichées entièrement abandonnées) et 5 œufs (soit deux nichées à la même placette). Cela rehausse à 16 le nombre total de nichées. Enfin, 5 juvéniles morts ont été retrouvés au total.

Echasse blanche (Himanthopus himanthopus) : plus discrète, sa présence s'est soldé de 2 nichées, soit 6 poussins éclos et 4 observés à l'envol (les deux disparus sont retrouvés morts à différents endroits du marais).

Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) : la population de Gravelot s'est répartie en 4 nichées, la première du 29 juin et la dernière du 23 juillet. C'est au total 12 petits qui sont observés, avec un taux de réussite de 2/3, soit 8 jeunes à l'envol. L'espèce est nouvelle sur le site, ou du moins elle n'était pas connues les deux dernières années.

A VENIR
le meilleur suivi et la bonne gestion du public

Compte tenu de l'intérêt du site dans la reproduction limicole, mais aussi des limites et de la légèreté de ce premier suivi, un suivi plus attentif et plus exhaustif est à mettre en place pour la saison 2004. Si les effectifs d'avocette s'avèrent être aussi important, un programme de bagage sera à mettre en place, tant au niveau des salines qu'à l'échelle des marais sablais. Pour ce qui est du GCI, sa présence est peut-être ponctuelle. En 2003, la population de la plage de l'Aubraie a en effet vu ses nichées détruites par l'opération de criblage (cette opération ne se renouvellera pas, on l'espère !). Les Salines n'ont donc peut-être été qu'une zone de repli pour cette même population. Pour ce qui est du site en lui même, il est prévu de développer la valorisation des atouts écologiques, et donc des oiseaux. Il faudra donc être vigilant sur l'influence directe que certains aménagements et une fréquentation localement plus importante pourrait provoquer auprès des nichées. Pour conclure, si cette approche du site peut paraître un peu pauvre - les informations ne concernant que certains oiseaux - il serait en effet intéressant de se pencher sur les autres atouts du site, tant au niveau faunistique que floristique. Natura 2000 ayant du mal à se faire apprécier dans les marais, un bon bilan écologique serait idéale dans une entreprise telle que les Salines, afin de montrer la complémentarité de l'économie et de l'écologie.

Pour le Gipo, Benoit Vallée Mounier

 

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